mardi 11 août 2015

Blanc manger mousseux de mangues inspiré de Michel Guérard



L’Inde et ses mangues… Quand la saison chaude arrive en Inde, dès le mois d’avril, il y a heureusement une compensation … la mangue… ou plutôt les mangues car il y a plus d’un millier de variétés de mangues en Inde. L’Inde est le plus gros producteur (environ 40% de la production mondiale) et le plus gros consommateur de mangues au monde ; 99% de leur production est consommée dans le pays, seul 1% est exporté (et depuis janvier 2015 l’Union Européenne a de nouveau autorisé l’importation des mangues indiennes en Europe).


De retour en Inde depuis une semaine, après trois mois d’absence, et sachant que c’est la fin de la saison des mangues (on en trouve jusqu’en octobre, mais de moins en moins bonnes et de plus en plus chères) je n’ai qu’une idée en tête : profiter des dernières mangues sous toutes les formes possibles.


Alors voici une recette inspirée directement du « blanc manger mousseux de pommes reinettes » de Michel Guérard ( Minceur Essentiel – La grande cuisine santé – Albin Michel) : un dessert léger et savoureux.

Ingrédient pour 6 personnes

9 mangues de taille moyenne
15cl de crème légère liquide
3 ou 4 blancs d’œuf (en fonction de la taille des œufs, en Inde ils sont petits…)
1,5 feuilles de gelatine ou 1,5 cuilllère à soupe de gelée en poudre
1,5 cuillère à soupe de sucre glace
3 cuillères à soupe de jus de citron
(en option 1,5 cuillère à soupe de Gin ou Téquila)
pour décorer : brins ou feuilles de menthe

Préparation de la mousse

Couper en petits morceaux 6 mangues puis les faire cuire à feu très doux, 15 à 20 mn, avec 3 cuillères à soupe d’eau jusqu’à ce que les morceaux fondent et se transforment en purée grossière (pendant la cuisson remuer régulièrement et écraser les fruits à la fourchette).
Réserver au chaud 300g de ce mélange et mettre le reste à refroidir dans un récipient fermé.
Ajouter la gelatine au 300g de marmelade (faire auparavant ramollir la gelatine en feuille dans de l’eau froide, la poudre de gelatine peut être directement mélangée à l’appareil). Mettre à refroidir tout en remuant régulièrement pour que le mélange ne durcisse pas.
Quand ce mélange est refroidi transformer la crème liquide en chantilly avec un batteur à œufs (dans un récipient bien refroidi) puis mélanger délicatement au 300g de marmelade refroidie. Garder au froid pendant que les blancs d’œufs sont battus en neige (ajouter une petite pincée de sel avant de les battre). Quand ils sont bien fermes ajouter le sucre glace et continuer à battre 1 minute puis incorporer délicatement au mélange.
Répartir cet appareil dans 6 verres ou coupes et mettre  au réfrigérateur au moins une demi-journée.

Préparation de la garniture (à faire avant de servir mais pas trop à l’avance pour que les fruits restent bien fermes)

Couper en cube de 5mm environ les 3 mangues qui restent. Les incorporer au reste de marmelade, ajouter le jus de citron et en option l’alcool blanc. Rectifier le goût avec un peu de sucre si nécessaire. Recouvrir la mousse de ce mélange, remettre au froid en attendant de servir. Décorer avec la menthe.


Avec des pommes reinettes
La recette originale est faite avec 9 pommes reinettes. Les morceaux de pommes pour la garniture sont cuits pendant 5 mn pour les ramollir. Le mélange citron/alcool blanc est remplacé par du Calvados et on ajoute un peu de sucre (1 à 2 cuillères à soupe suivant l’acidité des pommes) à la garniture.







Avec les jaunes d’œuf on peut faire par exemple de la crème anglaise, de la glace à la vanille.





Après « la Grande Cuisine Minceur » (1976) et « la Cuisine Gourmande » (1978) que j’ai largement pratiquées, « Minceur essentielle – la grande cuisine santé » de Michel Guérard publié en 2012 et que j’ai découvert tout récemment est en train de devenir ma nouvelle bible : cuisine toujours aussi inventive, bien expliquée, qui a recours aux herbes et aux fleurs (le jardin de Michel Guérard à Eugénie les Bains est remarquable) et en plus on se fait plaisir avec très peu de calories !








dimanche 9 août 2015

Lago di Orta : découverte d'un petit lac du nord de l'Italie

Vu d'Orta san Giulio sur le lac.

Situés au nord de l’Italie et facilement accessibles pour la journée à partir de Milan, le Lac Majeur et le lac de Côme sont très connus, le lac d’Orta un peu moins. 

Et pourtant il mérite une visite d’un ou deux jours et cache quelques merveilles en particulier la petite ville d’Orta San Giulio et son Mont Sacré ainsi que l’Ile de San Giulio.


Vu sur l'Ile de San Giulio du haut du Mont Sacré
Qui était San Giulio ? 
La légende raconte qu’il arriva sur les bords du lac d’Orta au IVème siècle, mais personne ne voulut le conduire sur l’île San Giulio car les habitants de la région croyaient qu’elle était habitée par des serpents monstrueux et un dragon. Il dut s’y rendre seul et pour ce faire il jeta son manteau sur la surface du lac puis y grimpa et à l’aide de son bâton rama jusqu’à l’île. Arrivé à destination il chassa les monstres et, bien sûr, vainquit le dragon.


L’Ile San Giulio est minuscule (son périmètre ne fait pas plus de 650 m), facilement accessible par vedette ou bateau taxi. Le trajet est tellement court que les bateaux en font d’abord le tour avant d’accoster ; à peine a t’on fini de prendre des photos de la rive que l’on quitte,  on est déjà arrivé à destination.

En route pour l'Ile

le temps de se retourner, on est presque arrivé


le tour de l'ile est presque fini
Au premier plan des maisons particulières avec leur ponton ; la basilique et,  au centre, le séminaire.
Une fois débarqué, la visite de la basilique (14ème siècle modernisée au 16ème puis 18ème) s’impose avec une superbe chaire en pierre noire polie avec les symboles des évangélistes et au-dessous serpents et dragon combattant et une crypte où sont conservés les reliques de St Jules.

Ensuite il n’y a pas 36 chemins possibles, une seule rue en boucle tourne autour du centre de l’ile innaccessible, peu d’activités si ce n’est une boutique souvenir et une auberge et quelques échappées qui permettent de rejoindre le lac. Quelques superbes maisons sont situées en bordure, mais l’essentiel de l’Ile est occupé par la Basilique et le Séminaire qui a remplacé le château détruit en 1842.
Un charme incroyable émane de ces vieilles pierres, renforcé par le silence qui règne.











Quant à la petite ville d’Orta San Giulio, elle est située sur une presqu’ile dont on fait facilement le tour à pied. Pour accéder au centre ville : 20 mn de marche à partir de la gare ; en voiture il faut stationner sur les parkings situés en hauteur et descendre à pied en ville. Tout le centre est réservé aux piétons. La rue principale se transforme aux extrémités de la cité en chemin de ronde au bord du lac, promenade paisible qui, l’été, peut être interrompue par des baignades dans le lac.








Vu du Mont Sacré






Au bout du chemin on peut revenir par les hauteurs au centre ville ou prolonger la ballade par le Mont Sacré, chemin de croix, créé à partir de 1583 par les habitants et consacrées à Saint François d'Assise ; les peintures et les sculptures des vingt chapelles représentent la vie et les miracles du Saint (si vous voulez voir des photos Google image c'est ici). La colline surplombe le lac et l’ile de San Giulio.


Demander la chambre 102 à l'hôtel Leon d'Oro
Nietzsche y a dormi 3 mai 1882. Vu sur le lac

Friedrich Nietzsche se rendit à Orta en 1882 où il fit sa cour sans succès à Lou Andreas Salomé. Le chef-d’œuvre de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra , aurait pris naissance à Orta. A l’hotel Leon d’Oro, superbement situé à Orta on peut dormir dans la même chambre que Nietzche !
Vu de la terrasse la nuit, devant la chambre 102

Excellent plateau de charcuterie et fromage pour l'apéritif!
Pan & Vino sur la place centrale, juste à côté de l'hôtel Leon d'Oro.